……… de Bragassargues












Bragassargues, village au riche passé, trouve ses origines à l’époque romaine, au retour de l’empereur Auguste. Après sa victoire à Actium en 31 av. J.-C., il attribua des terres à ses vétérans. L’un d’eux, Bragancianus, aurait donné son nom au lieu, dont l’appellation a évolué au fil des siècles : Braganzanicis (1157), Brangazanicoe (1501), Braguessargues (1566), pour devenir définitivement Bragassargues.
Au cours de son histoire, la région a connu de nombreuses invasions — Vandales, Wisigoths, Francs, Sarrasins — ainsi que des épisodes marquants tels que la croisade des Albigeois et la guerre des Camisards.
Dominant le village, le château de Roque-Haulte, ancienne forteresse des comtes Bermond de Sauve, s’élève à 238 mètres d’altitude. Depuis ce promontoire, la vue s’étend sur des paysages remarquables : au nord le Mont Lozère, au sud la Méditerranée et le Pic Saint-Loup, à l’ouest le Coutach et le Liron, à l’est le Mont Bouquet, le Mont Ventoux et, plus loin, les Préalpes.
Le patrimoine local se reflète également dans d’autres vestiges : une copie d’une statue-menhir de 4 000 ans trône devant la mairie, tandis que le château de Roux, la chapelle du Prieuré de Saint-Étienne et les anciens puits communaux témoignent du passé.
Aujourd’hui encore, l’agriculture reste au cœur de l’activité du village, avec la culture des céréales et surtout de la vigne. Bragassargues accueille également des gîtes et chambres d’hôtes (Mas Julien, le Clos, Mas de Roux), une cave particulière, ainsi que des acteurs locaux tels qu’une assistante maternelle agréée et un artisan maçon-carreleur.
Enfin, les amoureux de nature apprécieront les chemins de randonnée balisés, serpentant entre pins, chênes verts, genévriers et arbousiers, et parfumés par les senteurs de ciste, thym, romarin et lavande.
Le Patrimoine
- LE CASTELLAS : Sur les collines de Roucaute, au sommet du Castellas, se trouve un site fortifié, un château bâti au XIIè siècle. Monsieur Mazauric dit, en 1910, y avoir reconnu quatre enceintes successives de la Protohistoire au Moyen âge. Le hameau de Bragassargues existe depuis au moins 2 siècles, il est mentionné pour la première fois en 959.
- MENHIR : copie d’une statue menhir, pierre sculptée à figure humaine, datant d’environ 3000 ans avant J.-C., découverte sur le territoire de la commune, au château de Roux en 1902, lors de travaux agricoles. L’original est hébergé au Muséum d’histoire naturelle de Nîmes.
- LES PUITS : La commune dispose de deux puits communaux qui fournissaient l’eau, tant pour les habitants que pour les bêtes.
- LE PORCHE : il daterait d’avant 1700.
- LE BARRAGE : Le barrage de la Rouvière, construit en 1971, est établi sur le Crieulon dont la partie amont représente 11 Km. Il mesure 150 m de long et il est profond de 18 m. Sa capacité de retenue permanente est d’environ 600 000 m3 et son volume d’écrêtement de 13 900 000 m3.
- L’EGLISE : l’église fut incendiée en 1702 par les Camisards de Jean Cavailler et de Roland, réunis. Elle est vendue à la révolution avec le presbytère. Aujourd’hui, c’est une habitation privée et la chapelle restaurée par les propriétaires, Madame et Monsieur Deschuyteneer, peut être visitée en Juillet et Août sur rendez-vous au 04 66 77 12 11.
- LES HUGUENOTS : Jacques Montbounnoux, nom modifié en Bonbonnoux pour des raisons de sécurité, est né à Bragassargues le 18 Avril 1673. Son père, Jacques Montbounnoux né à Monoblet et sa mère Anne Durand née à Fressac, s’enrôlent dans la troupe des Camisards que commandait Laporte dit Roland et Claris. A partir de 1715, avec Antoine Court, il oeuvre pour la restauration du protestantisme. Réfugié à Genève en 1730 après 27 ans de résistance, il meurt à Lausanne en 1755.
- LE BLASON : Armoiries de Bragassargues » D’azur à trois rochers mouvants de la pointe, et un chef d’argent chargé de trois étoiles de gueules «